Bonsoir,
Pour faire écho à mes dernières notes et donner une impulsion nouvelle sur la récente plateforme de mon blog, je voulais écrire un billet en hommage à l’automne qui est pour moi la saison des souvenirs, la quintessence du temps qui passe, à l’image de notre évanescence dans ce monde.
Dans mes souvenirs d’enfance, l’automne est la saison du retour à l’école, des feuilles de marronniers qui jaunissent et irisent les rêves des enfants. L’automne, c’est l’apprentissage de la poésie, c’est le temps qui passe lentement et où le foyer reprend son rôle silencieux et chaleureux.
Je n’ai jamais su pourquoi cette saison m’a tellement imprégné. J’ai le souvenir que dans ma petite enfance l’automne était synonyme de merveilleux. Aujourd’hui, certaines chansons et musique m’intiment l’ordre de regarder vers l’horizon de mon enfance. Un souffle intérieur m’appelle et me suggère de partir vers les rivages de la mémoire.
En musique, ce qui appelle le souvenir, c’est l’évocation du vent, l’élément le plus mystérieux, le plus riche et insaisissable, fuyant comme notre mémoire et pourtant si réel. La persistance de la mémoire à travers la musique.
En musique ce sont les instruments à vent qui donne matière à nos rêves et à nos souvenirs. Accordéon, clarinette, harmonica sont autant d’instrument qui jouent sur la partition de nos mémoires, sur les trésors que nos cœurs ont accumulé au gré de nos vies et de nos enfances. L’enfance, comme l’or des souvenirs et la musique pour nous le rappeler.
Je vous invite ce soir à écouter 3 morceaux de musique que j’aime, qui parlent du vent et intrinsèquement de nos souvenirs personnels. Vous entendrez forcément ces instruments à vent qui vous révèlent quelque chose de profond et qui je l’espère vous parleront intimement.
Bonne nuit et à bientôt!
Le vent nous rattrape – Balbino (accordéon)
J’aime écouter cette chanson en fin d’été dans la voiture avec les fenêtres grandes ouvertes et le vent qui s’engouffre, ici l’accordéon est vraiment comme une respiration intime.
Le vent nous portera – Noir désir (clarinette)
Ici, la clarinette arrive en fin de chanson comme pour nous signaler qu’il faut arrêter de rêver et revenir à la vie réelle. La clarinette m’apparaît comme une incertitude. Des remords ou des regrets.
Le vent de l’hiver – Raphaël (clarinette)
[EDIT : à visionner sur Youtube svp]
Ici la clarinette est plus légère, plus proche encore du vent, un tourbillon de sentiments. Une âme riche et virevoltante qui veut vivre sans condition.
Trois univers, des paroles, de la musique et des souvenirs.
Alors Bon Vent!