Bonsoir,
Je suis dorénavant très peu présent dans cette clairière littéraire et musicale car je vis entre deux mondes, dans le rythme des banlieusards qui partent au travail tôt le matin et rentrent le soir dans la lourdeur du trafic plein de colère et d’agressivité et ce monde interdit sur lui-même où quelques âmes vagabondes se rejoignent parfois par la pensée et la magie de la fibre optique.
Dans mon nouvel habitat je n’ai pas encore internet. Cela semble être une thérapie, une forme de sevrage. Je m’occupe de choses et d’autres sans penser à vérifier mes emails de manière compulsive. Je ne me couche plus à des heures totalement indues mais minuit ou 1 heure du matin sont des heures plus que raisonnables.
Je n’ai simplement pas le temps de passer sur le blog alimenter mes notes ni venir lire d’autres pensées ou mots perdus. Ce que l’on écrit sur internet est toujours un peu comme une bouteille à la mer, un cri perdu dans une vallée incertaine, un regard dans les steppes qui embrasse l’infini des paysages.
Je reviendrai probablement lorsque j’aurai retrouvé mes habitudes dans quelques semaines. D’ici là, je laisse la nature reprendre ses droits dans cette clairière qu’est mon blog. Les herbes folles grandiront en prenant le plus de place possible, jusqu’à recouvrir les ornières des sentiers qui arrivent jusqu’ici. Peut-être certains y laisseront quelques traces. D’ici là, quelques fleurs auront probablement germé dans mon esprit et je reviendrai vous en rapporter quelques brins à l’orée de cette clairière.
Je vous laisse ce soir avec un groupe dissous dont la chanteuse possède un charisme et une voix extraordinaires. C’est un album autoproduit avec une richesse musicale incroyable, de nombreuses influences à la sensualité envoûtante et dont voici le résultat en extraits sonores. C’est une perle désormais introuvable. Une couleur musicale proche de la scène, de la chanson live des bars où l’on touche du bout des doigts les instruments et où on sourit parce que le chant, les paroles et la musique nous touchent infiniment. Je vous laisse deux chansons à mi-chemin entre le désir et la nostalgie. Des chansons riches dans le cœur du nomade que je suis intérieurement et qui forgent mon univers imaginaire à la lisière de plusieurs réalités.
Ginkobiloba : Yo vivo por la montana
Ginkobiloba : La Llorona ( à écouter sur Youtube)
Si vous trouvez le cd, je vous invite à écouter le morceau qui s'intitule, La Llorona de Candolle.
Bonne nuit, bonne écoute.
A bientôt.