Bonsoir,
L’omniprésence du soleil dans le ciel me fait penser au titre de cette clairière littéraire. Le chemin vers les nuages est probablement quelque part entre les émotions, les rencontres, les mots et les sourires échangés. Paul Valéry parlait dans un poème du cimetière marin qui surplombe la ville de Sète comme un phare perdu entre le bleu du ciel et les ondes marines.
C’est en ce moment, au coeur de l’été, entre l’azur immaculé et le silence des vagues étales, que le soleil immense semble flamboyer et nous irradier de ses rayons les plus éreintants. Les jours d’été apportent cette chaleur écrasante, étouffante; ils nous abandonnent dans une torpeur qui nous poursuit jusque tard dans la nuit, alors même que le soleil s’en est allé depuis de nombreuses heures. Toute vigueur évanouie, il ne subsiste alors en nous que cette chaleur harassante accumulée, ce trop-plein d’énergie solaire que nous avons absorbé avec une résistance molle.
C’est bien plus tard, vers minuit, lorsqu’une brise nocturne vient nous rafraîchir et nous vivifier que nous ressentons la température de nos corps exsuder, s’extraire docilement de nous en laissant cette fragilité de la chair chaude et cette langueur des émotions, impalpables mais encore tellement prégnant en nous. C’est pendant ce moment indolent où les nuits d’été nous caressent, où la plus légère variation mélodique nous frôle, que la musique dévoile son langage le plus secret, dans une variation infime.
Nous ressentons en nous, à travers nous, l’évanescence de la vie et des émotions. Comme un souffle chaud ou un baiser du bout des lèvres, cette respiration musicale nous amène à voir et à ressentir sa couleur à travers la nuit. Derrière cette chaleur au goût salé, saluée par une brise nocturne, nous percevons la couleur du jazz l’été.
Je vous abandonne ce soir dans la fraîcheur de cette brise musicale.
Une pure caresse!
Bonne écoute et bonne nuit !
A bientôt!
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